Pierre
Pierre
Origine : Latine.
Signification : Pierre.
Remarque : Le mot pierre a plusieurs signification. Il désigne dans son sens premier le bloc ou la masse constituant la matière des roches et des rochers, ou encore une roche d'une matière particulière ou ayant des caractères et une composition déterminée. Ce peut-être aussi tout simplement un fragment rocheux quelconque de forme et d'importance variables, ou alors une substance minérale qui, du fait de sa dureté, de sa beauté de son éclat, de sa rareté, prend une valeur particulière et sert à la confection de bijoux et d'objets précieux. Comme on se sert principalement des pierres dans la construction, le mot lui-même désigne par extension l'immobilier. Dans un sens plus général, la pierre inspire la froideur, la dureté, l'impassibilité.
Saint Pierre, selon les Evangiles, chef du collège apostolique des douze Apôtres, considérés par la tradition romaine comme le premier pape (mort à Rome entre 64 et 67). Son nom était Simon ; le nom de Pierre, en grec Petros, est la traduction grecque de l'araméen Képha, nom donné par Jésus à l'apôtre et qui fait de lui le fondement l'Eglise chétrienne selon l'Evangile de Matthieu. Sa prééminence dans le collège apostolique survécut à la mort de Jésus dans la communauté chrétienne de Jérusalem ; mais sa venue dans la capitale de l'Empire romain à une date indéterminée ne saurait être historiquement contestée. La tradition fait mourir Pierre au temps de Néron.
Saint Pierre d'Alcantara, de son vrai nom Pedro Garavito, franciscain espagnol, né à Alcantara en 1499 et mort à Las Arenas en 1562. Réformateur de l'ordre de saint François, il fut l'un des grands mystiques espagnols.
Saint Pierre Canisius, jésuite hollandais, docteur de l'Eglise, né à Nimègue en 1521 et mort à Fribourg en Suisse en 1597. Artisan de la Contre-Réforme dans les pays germaniques, théologien et prédicateur, il est surtout célèbre pour son catéchisme (1555), destiné à combattre le luthérisme. Il a été proclamé docteur de l'Eglise en 1925.
Saint Pierre Célestin : voir Célestin.
Saint Pierre Chrysologue, théologien italien et docteur de l'Eglise, né à Forum Cornelii près d'Imola en 406 et mort au même endroit vers 450. Evêque de Ravenne vers 429, prédicateur renommé. Il a laissé un nombre important d'Homélies.
Saint Pierre Claver, religieux catalan, né à Verdu en Catalogne en 1560 et mort à Cartagena en Colombie en 1654. Jésuite depuis 1602, il se dévoua durant 40 ans au service des esclaves noirs en Amérique latine. Canonisé en 1888.
Saint Pierre Damien, cardinal italien né à Ravenne en 1007 et mort à Faenza en 1072. Religieux camaldule, ami et collaborateur de Grégoire VII, il aida ce pape dans sa tâche de réformateur. Il a été proclamé docteur de l'Eglise en 1828.
Saint Pierre Fourier, prêtre français, né à Mirecourt en 1565 et mort à Gray en 1640. Curé de Mattaincourt de 1597 à 1632, il fonda, pour l'instruction des jeunes filles pauvres, la congrégation de Notre-Dame. Canonisé en 1897.
Saint Pierre Nolasque, fondateur de l'ordre de la Merci, né dans le Languedoc vers 1182 ou 1189 et mort à Barcelone en 1249 ou 1256. Avec Jacques Ier d'Aragon, il fonda, pour le rachat des chrétiens captifs des Maures, l'ordre de Notre-Dame de la Merci en 1218.
Pierre II de Courtenay, né vers 1167 et mort en 1217, empereur latin d'Orient en 1217, époux de Yolande de Flandre.
Pierre Ier, né vers 1070 et mort en 1104, roi d'Aragon et de Navarre de 1094 à 1104, fils aîné du roi Sanche Ier Ramirez. Il prit Huesca en 1096 et aida le Cid à Valence.
Pierre II, né vers 1176 et mort à Muret à 1213, roi d'Aragon de 1196 à 1213, fils d'Alphonse II Raimond. Il périt à la bataille de Muret.
Pierre III le Grand, né vers 1239 et mort à Villafranca del Panadès près de Barcelone en 1285, roi d'Aragon de 1276 à 1285 et de Sicile sous le nom de Pierre Ier de 1282 à 1285, fils du roi Jacques Ier le Conquérant. Il épousa en 1262 Constance de Hohenstaufen, fille du roi Manfred, et lui fit prendre le titre de reine de Sicile en 1266. Il créa les bases du premier empire maritime aragonais en se faisant couronner à so tour à Palerme après les Vêpres siciliennes en 1282. Excommunié par Martin IV, il continua à combattre les Angevins.
Pierre IV le Cérémonieux, né à Balaguer en 1319 et mort à Barcelone en 1387, roi d'Aragon de 1336 à 1387, fils du roi Alphonse IV. Il reconquit Majorque et le Roussillon en 1344 et occupa la Sardaigne en 1354. Il fut en conflit permanent avec Pierre le Cruel.
Pierre Ier, né à Queluz en 1798 et mort à Queluz en 1834, empereur du Brésil de 1822 et 1831, roi de Portugal sous le nom de Pierre IV en 1826, fils de Jean VI, roi de Portugal, et époux de Marie Léopoldine d'Autriche en 1818. Il suivit au Brésil sa famille, chassée par l'invasion française de 1807, et y resta comme prince régent en 1821. Il proclama l'indépendance du Brésil et en devint empereur en 1822. Il du renoncer à la couronne impériale en 1831 et il reconquit en 1834 le pouvoir au Portugal, pris par son frère Michel en 1828, et restaura Marie II, sa fille, qui avait déjà détenu la couronne de 1826 à 1828.
Pierre II (Rio de Janiero, 1825 - Paris, 1891), empereur du Brésil (1831 - 1889). Fils du précédent et de Marie Léopoldine d'Autriche, il succéda à son père. Prince cultivé et philosophe, il abolit l'esclavage (1888) et laïcisa l'État, ce qui provoqua une coalition de mécontents et le contraignit à l'abdication.
Pierre Ier Mauclerc (mort en 1250), comte de Dreux, duc de Bretagne (1213 - 1237). Il épousa en 1213 Alix, fille de Gui de Thouars, comte de Bretagne. Maître alors du pays en qualité de tuteur de Jean le Roux jusqu'en 1237, remuant et batailleur, il prit part aux coalitions féodales, puis participa à la croisade de Louis IX en Égypte.
Pierre Ier, mort en 969, tsar de Bulgarie (927 - 969). Fils et successeur de Siméon, il signa en 927 la paix avec les Byzantins, qui reconnurent son titre de tsar. Il rompit avec Byzance en 967 et fut attaqué par le prince de Kiev Sviatoslav.
Pierre II Asen mort en 1197, tsar de Bulgarie (1196 - 97).
Pierre Ier le Cruel (Brugos, 1334 - Montiel, 1369), roi de Castille et Léon (1350 - 1369), dit aussi le Justicier, fils du roi Alphonse XI. Il fut en conflit constant avec l'Aragon et avec la noblesse, qui appuya son demi-frère Henri de Trastamare, prétendant au trône. Il fut vaincu et exécuté par celui-ci à Montiel.
Pierre Ier Petrović Njegoš (Njegoš vers 1747 - Cetinje, 1830), prince-évêque de Monténégro (1782 - 1830).
Pierre II Petrović Njegoš (Njegoš 1813 - Cetinje 1851). Dernier prince-évêque de Monténégro (1830 - 1851). Son poème dramatique les Lauriers de la montagne (1847) est un chef-d'œuvre de la littérature monténégrine.
Pierre Ier le Justicier (Coimbra, 1320 - Estremoz, 1367), roi de Portugal (1357 - 1367), de la dynastie de Bourgogne. Fils d'Alphonse IV le Brave, il épousa secrètement sa maîtresse Inès de Castro (1354) et affermit le pouvoir royal.
Pierre, ou Pedro, duc de Coimbra, infant de Portugal (Lisbonne, 1392 - Alfarrobeira, 1449). Quatrième fils de Jean Ier, régent du royaume (1438 - 1448), grand voyageur lui-même, il encouragea les expéditions privées le long des côtes d'Afrique.
Pierre II (Lisbonne, 1648 - idem 1706), roi de Portugal (1683 - 1706), de la dynastie de Bragance. Fils du roi jean IV, il écarta du pouvoir son père Alphonse VI et obtint de l'Espagne la reconnaissance de l'indépendance portugaise (1668).
Pierre III (Lisbonne, 1717 - idem 1786), roi de Portugal (1777 - 1786), de la dynastie de Bragance. Fils du roi Jean V, il épousa la fille de son frère, le roi Joseph Ier (1760), et partagea le trône avec elle (Marie Ire).
Pierre IV, roi de Portugal, voir Pierre Ier, empereur du Brésil.
Pierre V (Lisbonne, 1837 - idem 1861), roi de Portugal (1853 - 1861), de la dynastie de Bragance. Fils de Marie II, il s'attache au développement de l'enseignement et à l'équipement technique du pays.
Pierre Ier le Grand (Moscou, 1672 - Saint-Pétersbourg,1725), tsar (1682 - 1725) et empereur (1721 - 1725) de Russie. Fils d'Alexis Mikhaïlovitch, il est proclamé tsar en 1682, mais il est relégué à la campagne par Sophie, qui assure la régence de son frère Ivan V, qui mourra en 1696. En 1689, Pierre investit Moscou avec ses troupes et oblige la régente à renoncer au pouvoir. Force de la nature, toujours avide de connaissance, il s"adonne avec des maîtres hollandais à la construction navale (1688 - 1693) et entreprend en 1697 - 98 un voyage en Europe occidentale au sein de la "grande ambassade". À son retour, il se consacre avec un enthousiasme et une énergie exceptionnelle à la modernisation et à l'occidentalisation de la Russie. Pragmatique, il poursuit son œuvre en accordant la priorité aux impératifs imposés par la guerre avec la Suède (1700 - 1721). Après la défaite que lui inflige Charles XII à Narva (1700), il réorganise sa cavalerie et son artillerie. Il constitue une armée régulière grâce à la conscription, introduite en 1705, avec laquelle il vainc Charles XII, allié à l'hetman Mazepa à Poltava (1709), et occupe en 1710 Vyborg, la Carélie, Revel et Riga. À l'issue de la guerre du Nord, la Russie conserve ses conquêtes sur le littoral de la Baltique (traité de Nystadt, 1721). À l'intérieur, Pierre impose une occidentalisation rapide des mœurs et de la culture et réforme si profondément les institutions politiques, sociales et économiques de la Russie que certains historiens parlent de "révolution pétrovienne". Saint-Pétersbourg devient la capitale du pays en 1712 et le siège des nouvelles institutions politiques : le Sénat, créé en 1711, et les neuf collèges spécialisés, institués en 1717 - 18. Parmi eux, le collège spirituel ou Saint-Synode, qui remplace le patriarcat de Moscou. Enfin dans le domaine économique, Pierre emploie des méthodes mercantilistes pour développer le commerce et l'activité manufacturière. Pour mettre en œuvre cette politique, il impose à la population une pression fiscale accrue et la mobilise dans l'armée ou la réquisitionne pour la construction des villes et canaux ou l'exploitation minière. Pierre le Grand a transformé la Russie en un empire (1721) qu'il a orienté vers l'Europe en conquérant le littoral de la Baltique et en précipitant l'occidentalisation des élites. À sa mort, le gouvernement est confié à son épouse, Catherine Ire.
Pierre II Aleksaïevitch (Saint-Pétersbourg, 1715 - Moscou, 1730), empereur de Russie (1727 - 1730).
Pierre III (Kiel, 1738 - château de Ropcha, près de Saint-Pétersbourg, 1762), empereur de Russie (25 déc. 1761 - 29 juin 1762). Petit-fils de Pierre le Grand, il succéda à sa tante, l'impératrice Élisabeth. Dès son avènement, il rappela les troupes russes engagées dans la Guerre de Sept Ans et restitua leurs conquêtes à Frédéric II. Les mécontents se regroupèrent autour de son épouse, la future Catherine II, qui s'empara du pouvoir par un coup d'État. Pierre III fut assassiné.
Pierre de Cortone, en italien Pietro Barrettino dit Pietro da Cortona, peintre et architecte (Cortona, 1596 - Rome 1669). Héritier du maniérisme, venu à Rome en 1612, il devint le grand maître baroque des décors commandés par la cour pontificale, la haute société, les congrégations (plusieurs façades d'églises ; plafon du palais Bamberini, 1636 - 1639 ; coupole de San Maria in Vallicella, 1647 - 1651 ; tableaux d'autel ; etc.). Il travailla aussi à Florence (palais Pitti). La virtuosité et l'ampleur de son style, sa palette chatoyante (qui doit à Véronèse) devaient inspirer tout un courant de l'art baroque.
Pierre Henry, compositeur français (Paris 1927). Il s'est entièrement consacré à la musique électroacoustique, genre dont il est l'un des pionniers. En 1949, il rejoint Pierre Schaeffer, avec qui il produit quelques œuvres marcantes : Bidule en "ut" (1949), Symphonie pour un homme seul (1950) et Orphée 51 (1951). Chef des travaux (1950 - 1958) au Groupe de musique concrète fondé par P. Schaeffer, il fonde ensuite le studio Apsome. En 1955, il entame une collaboration suivie avec Maurice Béjart. Il conquiert un vaste public avec la Noire à soixante (1961) et Variations pour porte et un soupir (1963). Suivront notamment Messe pour le temps présent (sur une chorégraphie de M. Béjart, 1967), l'Apocalypse de Jean (1968), oratorio en forme d'immense fresque, et Ceremony (1969), où se rejoignent pop music et électroacoustique, Futuristie (1975), Noces chymiques (1980), Hugo-Symphonie (1985).
Pierre Schaeffer, compositeur et chercheur français (Nancy 1910 - Paris 1995). Polytechnicien, il entre ) la Radiodiffusion française et y fonde en 1944 un studio d'essai. En 1951, il crée le Groupe de recherche de musique concrète, devenu en 1958 le Groupe de recherches musicales (G. R. M.). Le Traité des objets musicaux(1966) dresse le bilan de cette recherche. Schaeffer se consacre ensuite essentiellement à l'animation du Service de la recherche de la R. T. F. (futur Institut national de l'audiovisuel), qu'il a fondé en 1960. Il a écrit de la musique concrète (Études de bruits, 1948), des œuvres en collaboration avec Pierre Henry (Bidule en "ut", 1949, Symphonie pour un homme seul, 1950), des études fondées sur les qualités intrinsèques des sens (Études aux objets, 1959) et des pièces à base de sons électroniques (le Trièdre fertile, 1975). Il est également l'auteur de plusieurs ouvrages de recherche (Machines et communiquer [1970 - 72]n Faber et Sapiens [1986]).
Pierre est une ville des États-Unis, capitale du Dakota du Sud, sur le Missouri ; 12 000 habitants.
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