LES PRENOMS : origines, significations, inventions...

LES PRENOMS : origines, significations, inventions...

Marie

Marie

 

Origine : Hébraïque.

Signification : Celle qui élève.

Remarque : Marie, ou la Vierge Marie, mère de Jésus. Les écrits du Nouveau Testament n'en font mention que très épisodiquement. Ce sont les Evangiles de l'enfance qui sont les plus explicites sur le rôle et la personne de Marie, dont la conception virginale est nettement affirmée. L'Evangile de Matthieu donne à Marie un relief moindre qu'à Joseph, "époux de Marie, de laquelle est née Jésus, qu'on appelle le Christ". Par contre, l'Evangile de Luc donne la première place à Marie : récits de l'Annonciation, de la visite à sa cousine Elisabeth, mère de Jean-Baptiste (Visitation), de la Nativité de jésus à Bethléem. L'Evangile de Jean fait apparaître Marie dans deux épisodes significatifs : les noces de Cana et la scène du Calvaire, où Jean, symbole du peuple de Dieu, est confié à Marie, figure eschatologique de la nouvelle Eve, mère de la nouvelle création.

D'abord très discrets, la dévotion et le culte rendu à Marie prirent un certain relief à partir du concile d'Ephèse en 431 qui confirme le titre de mère de Dieu donné à la mère de Jésus. Entre le Vème et le VIIIème siècle se multiplièrent, en Orient comme en Occident, les fêtes en l'honneur de la Vierge : la Nativité, la Présentation au temple, l'Assomption... La piété mariale, au Moyen Âge, s'exprima en églises, cathédrales, sanctuaires, pélérinages, confréries... innombrables. Elle s'amplifia au XIXème siècle, l'histoire de Marie s'alimentant trop souvent au Evangiles apocryphes et inspirant une dévotion parfois excessive.

Cependant, dans le temps, se développait une théologie propre à Marie, la mariologie, qui permit à Rome de définir dogmatiquement et l'Immaculée Conception de la Vierge en 1854 et son Assomption en 1950. Le concile Vatican II s'est employé à rééquilibrer le culte marial, en réintroduisant le mystère de Marie dans celui de l'Eglise.

 

Plusieurs femmes de l'histoire biblique portent ce nom. Marie, femme de Cléophas, était une des saintes femmes qui suivaient Jésus.

 

Marie Curie, née Maria Salomea Skłodowska, le 7 novembre 1867 à Varsovie, au sein du Royaume du Congrès (actuelle Pologne), et morte le 4 juillet 1934 au sanatorium de Sancellemoz situé à Passy, Haute-Savoie en France, est une Physicienne et chimiste française d'origine polonaise. Pierre Curie — son époux — et Marie Curie reçoivent une moitié du prix Nobel de physique de 1903 (l'autre moitié est remise à Henri Becquerel) pour leurs recherches sur les radiations. En 1911, elle obtient le prix Nobel de chimie pour ses travaux sur le polonium et le radium. Elle est la seule femme à avoir reçu deux prix Nobel et la seule parmi tous les lauréats à avoir été récompensée dans deux domaines scientifiques distincts. Elle est également la première femme lauréate en 1903, avec son mari, de la médaille Davy pour ses travaux sur le radium.

 

Marie de Médicis, née à Florence en 1573 et morte à Cologne en 1642, reine de rance. Fille de François Ier, grand-duc de Toscane, et de Jeanne, archiduchesse d'Autriche, elle épouse en 1600 Henri IV, à qui elle donnera six enfants. Elle devient régente à la mort du roi en 1610. Ambitieuse, mais peu intelligente, elle subit l'influence de Concini. Elle s'appuie sur le parti dévot et se rapproche de l'Espagne, mais elle se heurte à l'agitation des protestants et des grands. Elle doit réunir les états généraux de 1614 à 1615 avec Condé, représentant les grands en révolte. Mais Louis XIII, jaloux de la pussance de Concini, le fait assassiner en 1617 et exile sa mère à Blois. En 1619, Marie prend les armes contre son fils, mais est vaincue aux Ponts-de-Cé le 7 août 1620. Elle se réconcilie avec lui par l'entremise de Richelieu, dont elle persuade le roi de faire son principal ministre le 20 avril 1624. Mais, vite hostile au cardinal, elle cherche à obtenir sa disgrâce. Elle échoue lors de la journée des Dupes le 10 novembre 1630 et prend le chemin de l'exil. Elle avait protégé les artistes : Philippe de Champagne et Rubens, qui décora son nouveau palais du Luxembourg.

 

Marie Leszczynska, née à Breslau en 1703 et morte à Versailles en 1768, reine de France. Fille de Stanislas Ier Leszczynski, roi détrôné de Pologne, elle épousa Louis XV en 1725. Sept de leurs dix enfants survécurent : le Dauphin Louis (1729 - 1765) et six filles. Pieuse et charitable, elle se lia au parti dévot.

 

Marie Ière Tudor, née à Greenwich en 1516 et morte à Londres en 1558, reine d'Angleterre et d'Irlande de 1553 à 1558, fille d'Henri VIII et de Catherine d'Aragon. Devenue reine en 1553, elle s'efforça de rétablir le catholicisme en Angleterre. Ses persécutions contre les protestants lui ont valu le surnom de "Marie la Sanglante", Bloody Mary en anglais. En 1554, elle épousa Philippe II d'Espagne. Cette union, qui indigna l'opinion anglaise, entraîna une guerre désastreuse avec la France, qu aboutit à la perte de Calais en 1558. Victor Hugo écrira un drame en trois journées et en prose, Marie Tudor.

 

Marie Ière Stuart, née à Linlithgow en 1542 et morte à Fotheringay dans le Northamptonshire en 1587, reine d'Ecosse de 1542 à 1567. Reine à sept jours, elle est élevée en France, et épouse en 1558 le futur François II, qui meurt en 1560. Elle regagne alors l'Ecosse en 1561, où triomphe la révolte nobilitaire et presbytérienne. Elle épouse en 1565 Henry Stuart, lord Darnley, chef du parti catholique, père du futur Jacques VI d'Ecosse. En 1567, Darnley est assassiné, et Marie Stuart se remarie avec Bothwell, l'un des principaux responsables de ce meurtre. Cette union provoque une révolte générale, et la reine, vaincue, est contrainte d'abdiquer en 1567. Réfugiée en Angleterre en 1568, elle se laisse impliquer dans plusieurs complots contre Elisabeth, ce qui provoque sa mise en jugement en 1586 et son exécution en 1587. Marie Stuart est est drame en vers de Schiller de 1800.

 

Marie de Brabant née à Louvain en 1254 et morte à Murel, près de Nantes en 1321, reine de France. Fille d'Henri III, duc de Brabant, elle épousa en 1274 Philippe III le Hardi.

 

Marie d'Anjou, née en 1404 et morte à Châteliier dans le Poitou en 1463, reine de France. Fille de Louis II, duc d'Anjou, roi de Sicile, et de Yolande d'Aragon, elle épousa en 1422 Charles VII.

 

Marie d'Angleterre née en 1496 et morte à Westhorpe dans le Suffolk en 1533, reine de France. Fille d'Henri VII, roi d'Angleterre, elle épousa Lous XII en 1514.

 

Marie de Modène, née à Modène en 1658 et morte à Saint-Germain-en-Laye en 1718, reine d'Angleterre de 1685 à 1688. Epouse du futur Jacques II en 1673, elle poussa maladroitement son mari à favoriser le catholicisme en Angleterre. La naissance de leur fils Jacques Edouard provoqua la révolution de 1688.

 

Marie II Stuart, née à Londres en 1662 et morte à Londres en 1694, reine d'Angleterre, d'Irlande et d'Ecosse de 1689 à 1694. Fille de Jacques II, elle épousa en 1677 Guillaume de Nassau. En 1688, elle prit parti contre son père. Proclamée reine, son mari, Guillaume III, lui fut associé comme roi corégnant en 1689.

 

Marie, née à Bruxelles en 1457 et morte à Bruges en 1482, duchesse titulaire de Bourgogne de 1477 à 1482. Fille de Charles le Téméraire et d'Isabelle de Bourbon, elle succéda à son mère dans des circonstances tragiques le 5 janvier 1477. Louis XI la déposséda d'une partie des Etats bourguignons, mais elle trouva un protecteur dans l'archiduc Maximilien, futur empereur, qu'elle épousa en 1477.

 

Marie d'Alanie, impératrice byzantine, morte à Constantinople vers 1100. Epouse de Michel VII Doukas en 1071, puis de Nicéphore III, elle favorisa la chute de ce dernier au profit d'Alexis Ier Comnèneen 1081.

 

Marie d'Antioche, impératrice byzantine morte à Constantinople en 1183. Epouse de Manuel Ier Comnène, elle fut régente à la mort de son mari en 1180. L'usurpateur Andronic Ier la fit étrangler.

 

Marie de Lorraine, née à Bar en 1515 et morte à Edimbourg en 1560, reine d'Ecosse. Elle épousa en 1538 Jacques V, roi d'Ecosse, et assura la régence après la mort de ce dernier en 1542.

 

Marie de Habsbourg, née à Bruxelles en 1505 et morte à Cigales près de Valladolid en 1558, archiduchesse d'Autriche, reine de Hongrie. Fille de Philipe le Beau et de Jeanne la Folle, elle épousa en 1522 Louis II, roi de Hongrie et de Boême. Son frère Charles Quint la nomma gouvernante des Pays-Bas de 1531 à 1555.

 

Marie de Savoie-Nemours, née à Paris en 1646 et morte à Palhava, Lisbonne en 1683, reine de Portugal de 1666 à 1683, fille de Charles-Amédée de Savoie, duc de Nemours. Connue sous le nom de Mademoiselle d'Aumale, elle épousa en 1666 Alphonse VI, roi de Portugal, puis le renversa et épousa son beau-frère Pierre, futur Pierre II.

 

Marie Ière de Bragance, née à Lisbonne en 1734 et morte à Rio de Janeiro en 1816, reine de Portugal de 1777 à 1816. Fille de Joseph Ier, roi de Portugal, elle épousa en 1760 son oncle, Pierre de Portugal, futur Pierre III. Elle fonda l'Académie des sciences de Lisbonne en 1779. Elle sombra dans la folie après la mort de son mari en 1786 et de son fils aîné en 1788.

 

Marie II de Bragance, née à Rio de Janeiro en 1819 et morte à Lisbonne en 1853, reine de Portugal de 1826 à 1853. Elle reçut la couronne de son père Pierre Ier du Brésil. En 1836, elle épousa le futur roi Ferdinand II.



14/08/2010
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