LES PRENOMS : origines, significations, inventions...

Étienne

Origine : Grecque.

Signification : Couronné.

Remarque : Saint Étienne, diacre et premier martyr, mort vers 37. Un des sept diacres de la première communauté chrétienne de Jérusalem, il fut traduit devant le sanhédrin, condamné à mort et lapidé.

Saint Étienne Harding, troisième abbé de Cîteaux (né en Angleterre vers 1050 et mort à Cîteaux en 1134). Il fonda avec saint Robert, le monastère de Cîteaux, et en devint abbé en 1109. il accueillit et forma Saint Bernard.

Saint Étienne Ier (Rome - Id. 257), pape de 254 à 257. Il s'opposa à Saint Cyprien dans la question des lapsi.

Étienne II, pape romain. Élu en 752, il mourut sans avoir été sacré. Quelques auteurs ne le comptent pas parmi les pape.

Étienne II ou III, (Rome - id. 757), pape de 752 à 757. Il sacra Pépin le Bref roi de France en 754).

Étienne III ou IV (en Sicile vers 720 - Rome 772), pape de 768 à 772).

Étienne IV ou V (Rome - id. 817), pape du 22 juin 816 au 24 janvier 817.

Étienne V ou VI (Rome - id. 891), pape de 885 à 891. Il s'opposa à Photios, patriarche de Constantinople et le fit exiler par l'empereur Léon.

Étienne VI ou VII (Rome - id. 897), pape de mai 896 à avril 897. Il fit exhumer le corps de Formose, son prédécesseur, qu'il accusait d'usurpation, et le fit jeter dans le Tibre. Il fut étranglé par le peuple.

Étienne VII ou VIII (Rome - id. 931), pape de 928 à 931.

Étienne VIII ou IX (Rome - id. 942), pape de 939 à 942.

Étienne IX ou X (en Lorraine, début du XIe s. - Florence, 1058), pape du 3 août 1057 au 29 mars 1058.

Étienne de Blois (v. 1097 - Douvres, 1154), roi d'Angleterre (1135 - 1154), fils d'Étienne, comte de Blois, et d'Adèle, fille e Guillaume le Conquérant, sœur d'Henri Ier. À la mort de ce dernier (1135), il s'empara de sa succession aux dépends de Geoffroi Plantagenêt. Ses faiblesses divisèrent le royaume, et la guerre civile éclata en 1139. La conquête de la Normandie par Geoffroi et la mort de son fils Eustache (1153) le contraignirent à faire d'Henri Plantagenêt, fils de Geoffroi, l'héritier du royaume.

Saint Étienne Ier (v. 970-975 - Esztergom, 1038), roi de Hongrie (1000 - 1038). Fils de Géza, duc des Magyars, il épousa Gisèle, sœur de Henri II le Boiteux. Il succéda en 997 à son père. Élevé dans le christianisme par Adalbert de Prague et par ses disciples, il fit évangéliser son pays et brisa la résistance des chefs de clans païens. Selon la tradition, il reçut une couronne du pape Sylvestre II et fut couronné roi en l'an mille. Il soumit l'ensemble des tribus hongroises et étendit son pouvoir à l'est grâce à son alliance avec Byzance contre les Bulgares. Il organisa une classe dirigeante attachée au roi par l'obligation du service militaire et dotée de domaines fonciers.

Étienne II (v. 1101 - Nagyvárad, auj. Oradea, Roumanie, 1131), roi de Hongrie (116 - 1131).

Étienne III (1147 - Esztergom, 1172), roi de Hongrie (1162 - 1172).

Étienne III le Grand (Borzesti, auj. Gheorghe Gheorghiu-Dej, 1433 - Suceava, 1504), prince de Moldavie (1457 - 1504), fils de Bogdan II. il lutta pour préserver l'indépendance de la Moldavie malgré la pression ottomane accrue sur la Valachie. Il remporta en 1475 une victoire sur les Ottomans mais dut signer la paix (v. 1480), leur céder Cetatea Alba (1484) et accepter le versement d'un tribut. Il conclut une paix perpétuelle avec Jean Ier Albert, qui l'avait attaqué en 1497. Il porta sa principauté à son apogée, construisant ou agrandissant les villes (notamm. Suceava) et les monastère (Putna).

Étienne Ier Báthory (Szilágysomlyó, auj. Simleu Silvaniei, Roumanie, 1533 - Grodno, 1586), prince de Transylvanie (1571 - 1576), roi de Pologne (1576 - 1586). Il fut élu roi de Pologne par la noblesse polonaise en dépit de l'opposition d'Ivan IV, tsar de Russie, et de Maximilien II, empereur germanique. il attaqua la Mascovie en 1581 et obligea Ivan IV à renoncer à ses conquêtes en Livonie. Son règne participe de l'"âge d'or" de la Pologne, notamment grâce à l'œuvre humaniste du chancelier J. Zamoyski.

 Étienne Nemanja (Ribnica, auj. Podgorica, 1114 - mont Athos 1200), grand zupan de Rascie (v. 1170 - v. 1196), fondateur de la dynastie des Nemanjic. Après la mort de Manuel Commène (1180), il mit à profis les querelles dynastiques byzantines pour conquérir la Dioclée, qu'il donna à son fils Vukan, et étendit sa domination jusqu'à Niš. Battu sur la Morava (1190), il dut composer avec les Byzantins. Il abdiqua en faveur de son fils Étienne Ier Nemanjic, pour devenir moine sous le nom de Siméon. Il créa, avec son fils Sava, le monastère Hilandar du mont Athos.

Étienne Ier Nemanjic (mort en 1228), grand zupan (v. 1196 - 1217) puis roi de Serbie (1217 - 1227), second fils d'Étienne Nemanja. Il répudia son épourse Eudoxie, fille d'Alexis III Ange et se tourna vers Rome. Il reçut du pape Honorius III la couronne royale en 1217 et obtint du patriarche byzantin, qui résidait alors à Nicée, la permission de créer une Église serbe indépendante, dont son frère Sava devint le premier archevêque.

Étienne IV Uroš le Grand (mort au monastère Sopocani, près de Raska, auj. Novi Pazar, 1280), roi de Serbie (1243 - 1276), troisième fils d'Étienne Ier Nemanjic. Il fut détrôné par son fils aîné, Étienne Dragutin, aidé par les Hongrois.

Étienne Dragutin (mort en 1316), roi de Serbie (1276 - 1282).

Étienne VI Uroš II Milutin (mort en 1321); roi de Serbie (1282 - 1321); frère d'Étienne V Dragutin. Il conquit Skopje (1282) et étendit ses possessions en Macédoine sur l'Adriatique.

Étienne VIII Uroš III Decanski (mort à Zvecan en 1334), roi de Serbie (1321 - 1331)fils bâtard d'Étienne VI Uroš II Milutin. Il battit les Bulgares alliés aux Byzantins à Kjustendil (1330), assurant ainsi l'hégémonie de la Serbie dans les Balkans.

Étienne IX Uroš IV Dušan (1308 - 1355), roi (1331 - 1346) puis tsar (1346 - 1355) de Serbie, fils d'Étienne Decanski. Il conquit le littoral albanais (1340) puis mit à profit la guerre civile (1341 - 1347) qui désolait l'Empire byzantin pour s'emparer de la Thessalie et de l'Épire. Il se fit proclamer tsar des Serbes, des Grecs, des Bulgares et des Albanais (1346). Il promut l'archevêque de Pec à la dignité de patriarche (1346) et promulgua un code en 1349). Après la conquête par les Turcs de Gallipoli en 1354), il entreprit en 1355 une expédition afin de s'établir à Constantinople en défenseur de la chrétienté. Il mourut en chemin.

Étienne X Uroš V (mort en 1371), tsar de Serbie (1355 - 1371), fils d'Étienne IX Dušan, dernier Nemanjic. Il fut défait par les turcs sur la Marica (1371).

Étienne Martin, dit Étienne-Martin, sculpteur français (Loriol-sur-Drôme 1913 - 1995). Souvent intitulées Demeures, ses grandes sculptures en bois (souches retravaillées), puis en bronze, à la fois massives et découpées, viscérales, évoquent le surgissement d'un fond primitif de l'être comme de la civilisation. Il a exercé une influence importante, notamment comme professeur à l'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts (à partir de 1967).

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Étienne Lantier est un personnage de Germinal d'Émile Zola. Étienne est le fils de Gervaise Macquart et d'Auguste Lantier. Comme la plupart des membres de la branche Macquart, il a hérité d'une folie discernable dans son regard, qui peut tourner à la violence meurtrière sous l'effet de la boisson ou de la colère. Chassé d'un atelier de chemin de fer à Lille pour avoir giflé un de ses supérieurs, il arrive un soir à Montsou, dans le bassin minier, où il sera embauché comme herscheur (celui qui pousse les wagonnets) grâce à Maheu, qui se prend d'amitié pour lui. Ouvrier irréprochable, Étienne se passionne pour le socialisme. Il est en contact avec son ancien contremaître Pluchart, qui lui envoie des livres et des brochures qu'il lit avec avidité mais sans méthode; logé chez l'aubergiste Rasseneur, il a de longues conversations avec l'anarchiste Souvarine, partisan de l'action violente. Lorsque la grève éclate, il en est le leader tout désigné, et il va conduire le mouvement de révolte jusqu'à son échec final, qui lui sera injustement reproché par les autres mineurs.

Saint-Étienne, chef-lieu du département de la Loire, à 517 m. d'altitude, à 462 km au S-S-O de Paris et à 59 km au S-O de Lyon ; 206 688 habitants (Stéphanois). Élément principal d'une agglomération d'environ 330 000 habitants (plus de 40% de la population départementale), la ville a souffert de la crise frappant l'extraction houillère, la sidérurgie, le textile. Certaines reconversions (métallurgie de transformation, chimie) et le développement du secteur tertiaire (université, commerce) font que la ville demeure un centre actif. Possède un musée de l'Art et de l'Industrie.

Saint-Étienne-Cantalès (15 150 Laroquebrou), commune du Cantal, dans le nord de la Châtaigneraie ; 172 habitants. Barrage sur la Cère. Sports nautiques.

Saint-Étienne-de-Baïgorry (64 430), chef-lieu de Canton des Pyrénées-Atlantiques, dans le Pays Basque ; 1 691 habitants. Vieux pont sur la Nive. Centre touristique.

Saint-Étienne-de-Montluc (44 460), chef-lieu de canton de la Loire-Atlantique, au pied du sillon de Bretagne, 5 283 habitants (Stéphanois).

Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs (38 590), chef-lieu de canton de l'Isère, dans le bas-Dauphiné ; 1 924 habitants (Stéphanois). Vestiges médiévaux. Skis.

Saint-Étienne-de-Tinée (06 660), chef-lieu de canton des Alpes-Maritimes, sur la haute-Tinée ; 2 030 habitants (Stéphanois). Station d'altitude (1 144 m) et sports d'hiver.

Saint-Étienne-du-Rouvray (76 800), chef-lieu de canton de la Seine-Maritime, banlieue sud de Rouen ; 32 651 habitants. Constructions électriques et mécaniques. Papeteries. Laine de verre.

Saint-Étienne-lès-Remiremont (88 200 Remiremont), commune des Vosges du Sud ; 4 502 habitants (Stéphanois). Textile.